idées suicidaires et traumatisme complexe

inceste pere fils

idées suicidaires chroniques – 8 conseils pour aider les victimes de traumatisme complexe à vivre avec

Si vous avez des idées suicidaires, l’article qui va suivre pourrait vous déclencher. En cas de besoin, n’hésitez pas à contactez les ligne d’urgences – 01 45 39 40 00 / 01 40 44 46 45 / 01 42 27 64 34 

Les survivants de traumatismes complexes, définis comme des expériences traumatiques récurrentes et inéluctables, peuvent parfois souffrir de pensées suicidaires chroniques. Certaines personnes vivant avec un syndrome de stress post-traumatique complexe (SSPT-C) peuvent avoir fait des tentatives de suicide répétées, d’autres peuvent avoir des idées suicidaires passives, ou à différent degrés. Ces idées peuvent être de passage, constantes ou peuvent cesser pendant de longues périodes avant de se présenter à nouveau. Après des expériences traumatisantes, il est souvent très protecteur pour les survivants d’avoir une ¨porte de secours¨ ou un ¨filet de sécurité” Cela peut apparaître sous la forme d’idéation suicidaire.

Je suis moi-même une victime de traumatisme complexe, et j’ai souffert de pensées suicidaires chroniques suite à mon état de stress post-traumatique complexe. Souvent, je me sentais isolée, seule, rejetée, et j’avais honte et me sentais coupable du traumatisme que j’avais subi. Et toutes ces émotions se déformaient et se retournaient contre moi parce que c’était le seul moyen que j’avais de rationaliser mes traumas. J’ai réalisé que mes envies suicidaires apparaissaient lorsque je ne me sentais plus en sécurité dans ce monde et que la seule issue était le suicide.

Lorsque j’ai effectué des recherches sur la suicidalité chronique, j’ai trouvé très peu de ressources concernant les personnes souffrant de troubles chroniques à long terme. Néanmoins, on trouve beaucoup d’informations pour les personnes fortement suicidaires. J’ai alors décidé de regrouper huit conseils et informations que j’utilise fréquemment pour contrôler mon idéation suicidaire chronique, en espérant que ça puisse aider quelqu’un qui se trouve dans la même situation que moi.

1. S’entourer de personnes sûres

C’est vraiment ce qui, maintes fois, m’a sauvé la vie. En tant que victime de traumatisme chronique, ma perception du monde est parfois obscurcie par le rejet, l’isolement, la honte et l’impression de “ne pas avoir ma place” dans ce monde. Mais il existe aussi des personnes qui comprennent la difficulté d’être humain. Il y a des personnes dans le monde qui le “saisissent” vraiment et les trouver était la première chose à faire pour rester saine. J’ai, dans ma chambre, une liste de cinq personnes que je peux contacter lorsque le monde me semble néfaste. Je peux toujours compter sur eux pour me sortir de chez moi, me changer les idées et me montrer que le monde et les hommes peuvent être bons.

2. Se servir de la douleur pour créer

Vous n’avez pas besoin d’être un artiste pour suivre ce conseil. Devenez seulement créatif. Faites de la peinture, écrivez, dessinez, coloriez, photographiez, éclaboussez, déchirez, brûlez. (Veillez seulement à rester en sécurité lors de vos activités!) Personnellement, utiliser la douleur et mes pensées pour créer a toujours été une priorité car lorsque j’observe, une fois calmée, les œuvres réalisées, j’ai l’impression d’avoir tiré profit de la souffrance. Pour d’autres, c’est une façon de se sentir moins coupable de son mal-être.

3. Se retirer dans un lieu sûr

Ce conseil est vraiment important pour ceux qui souffrent du complexe SSPT, parce que bien souvent, un traumatisme peut condamner la victime à ne trouver de refuge nul part. Si vous êtes capable de trouver un ou deux lieux où vous vous sentez en sécurité (pour moi c’est la plage et la forêt) et que vous pouvez y passer la journée, cela pourrait suffire à chasser vos idées noires.

4. Une couverture lestée

Il est parfois difficile de s’offrir du confort lorsque l’on souffre d’idéation suicidaire. Je pense souvent ne pas mériter le réconfort d’une personne bienveillante ou d’un lieu sûr, mais me couvrir d’une couverture épaisse me fait me sentir en sécurité, sans avoir l’impression de “déranger” qui que ce soit. Ces couvertures épaisses m’ont aidé à surmonter des attaques de paniques et temps de crise. (Maintenant, ils en font même avec des capuches!)

5. Garder les mots de réconfort de votre entourage dans des lieux accessibles

J’ai un tas de petits mots de soutien de mes proches juste à côté de mon lit. Lorsque je commence à me sentir angoissée ou déprimée, je lis leurs messages amusants, gentils, bienveillants et sincères. Généralement, c’est suffisant pour me rappeler que je suis aimée, appréciée et que je n’importune pas mes proches, contrairement à ce que le SSPT complexe me pousse à croire.

6. Faire des listes

Je viens récemment de découvrir une nouvelle technique, celle de faire des listes. En temps de crise, je sors mon journal intime et je fais des listes. Certaines des listes que j’ai rédigé pouvaient recueillir “les souvenirs qui prouvent que la vie vaut la peine d’être vécue”, ou bien “les choses que j’aimerais accomplir dans ma vie”, ou encore “les choses dans ma vie dont je suis fière”. Les relire, durant des journées difficiles, m’aide à me rappeler mes objectifs de vie et mon avenir.

7. Faire une balade (de préférence avec quelqu’un d’autre)

Quand rien d’autre ne semble aider, je propose à quelqu’un en qui j’ai confiance de venir se promener avec moi. Ça me fait changer d’air et me permet d’être avec quelqu’un qui peut partager ma peine, même si cela veut dire rester silencieux et ne pas lui parler. C’est souvent tout ce dont j’ai besoin, même si ça paraît effrayant et je me sens vulnérable.

8. Trouver des choses qui vous font du bien 

J’aime programmer de petites choses dont je me réjouis occasionnellement, comme une mini-fête en mon honneur de temps en temps. Il peut s’agir de petits plaisirs aussi petits qu’une tasse de café ou aussi important qu’une place de concert ou un événement particulier.
J’espère que certains de ces conseils et informations vous aideront lorsque vous avez des difficultés à contrôler vos idées suicidaires chroniques. Souvenez-vous, vos réactions traumatiques ne sont pas un défaut de personnalité. Elles sont réelles et justifiées. Vous pouvez le faire!

Si vous, ou quelqu’un que vous connaissez, a besoin de soutien, hors lignes d’écoutes d’urgence, vous pouvez contacter :  08 00 85 88 58 /  01 42 96 26 26 / 09 72 39 40 50

Traduction de courtoisie de J.S depuis The Mighty

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Un commentaire

  1. je ne pensais pas que ca existait idées suicidaires chroniques il y a un médecin m’a dit que j’avais des idées suicidaires chroniques à cause que ca fait plusieurs fois que je me ramasse à l’hôpital, je suis agressive envers moi quand je souffre trop de ma fibromyalgie et quand il ne me donne pas mon médicament mon relaxant musculaire je m’étais mis un sac sur la tête et quand ils m’ont vu dans ma chambre avec un sac de plastic , ils m’ont emmené en isolement et m’ont déshabillé ils étaient 6 mais je leur ai donné de la misère car ils m’ont empêché d’en finir car j’avais trop de douleurs , j’y pense à presque tous les jours , pourtant j’ai un bon conjoint il fait son possible pour que je sois bien mais dans ma tête ca ne va pas bien , j’ai plus peur de vivre que de mourir , depuis le début de la pandémie que ca commencé.J’ai déjà été comme ca quand j’ai vécu de la violence conjugale avec mon mari et je suis devenu dépressive et j’ ai fait beaucoup de tentative de suicide J’ai été hospitalisé 8 mois avant que je me décide à vouloir m’en sortir , c’est pour ca que je me pose la question pourquoi que c’est devenu chronique , je ne comprend pas , pourtant j’ai un bon conjoint , j’ai tout pour être heureuse pis je suis angoissé pourquoi des fois je ne sais pas pourquoi , peut-être à cause de la covid ou toutes les affrontements qui se passent dans les pays et aussi chez nous avec les camionneurs qui bloquent , ca me fait peur dans ma tête je pense que ca va virer en guerre civile , j’aimerais tellement être bien dans ma tête , c’est un peu ca ma vie en ce moment.

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