motivations et comportements des auteurs de crimes sexuels

motivations et comportements des auteurs de crimes sexuels

De nouvelles recherches analysent les motivations et comportements des auteurs de crimes d’exploitation sexuelle d’enfants

L’Independent Inquiry into Child Sexual Abuse a publié de nouvelles recherches sur les motivations et comportements des auteurs de crimes d’exploitation sexuelle d’enfants qui ont été condamnés en même temps que d’autres criminels.

Le rapport, produit par l’agence de recherche spécialisée Tonic, a été commandité pour renseigner les interventions susceptibles de contribuer à mettre fin à l’exploitation sexuelle des enfants.
La recherche est basée sur des entretiens avec 26 prisonniers à travers l’Angleterre et le Pays de Galles. Les prisonniers qui ont participé à l’étude étaient âgés de 22 à 66 ans et comprenaient deux femmes et 24 hommes.
Les participants ont été condamnés pour différents crimes tels que le viol, l’agression sexuelle, la prise de photographies indécentes, le trafic, la préparation à la vie sexuelle et la facilitation de délits sexuels sur des enfants. Les victimes avaient entre quatre mois et 15 ans et étaient de sexe masculin et féminin.

Les prisonniers qui ont participé à l’étude peuvent être classés en trois grandes catégories :
Groupe A : ils ont reconnu leur crime et ont évoqué une attirance sexuelle de longue date pour les enfants. Les participants ont décrit leur double vie, expliqué qu’ils passaient beaucoup de temps en ligne et qu’ils avaient l’impression de n’avoir nulle part où aller pour obtenir de l’aide avant que la situation ne s’aggrave.
Groupe B : ils ont nié entièrement ou partiellement leur crime, n’ont pas avoué leur attirance pour les enfants et ont refusé de participer à des programmes thérapeutiques en prison. Ils ont laissé entendre qu’ils étaient plus vulnérables que leurs victimes et ont décrit un mode de vie hédoniste, avec consommation d’alcool et fêtes.
Groupe C : ils ont soit nié, partiellement nié ou avoué leur crime. Ils ont déclaré avoir été exploités ou conditionnés par des coïnculpés, et certains ont affirmé qu’ils ne savaient pas que leurs agissements étaient illégaux.

Le Dr Sarah Senker, qui a dirigé les recherches au Tonic, a indiqué : « Qu’en parlant directement aux prisonniers condamnés pour exploitation sexuelle d’enfants, nous avons mis en lumière les motivations des auteurs de ces crimes et la façon dont leurs réseaux fonctionnent. Il s’agit d’un crime très délicat, la recherche a été complexe à entreprendre et les résultats sont nuancés ».

Le Dr Verena Braehler, responsable de la recherche au sein de l’enquête, a déclaré : « La commission a commandité cette étude à petite échelle en vue de comprendre comment et pourquoi des personnes collaborent pour exploiter sexuellement des enfants, afin de pouvoir formuler des recommandations efficaces pour aider à mettre un terme à l’agression d’enfants dans le futur. La commission examine les résultats avec soin ».

Chris Tuck, membre du groupe consultatif des victimes et des survivants, a déclaré : « En tant que survivant, la lecture de ce que les auteurs de violences sexuelles sur enfants avaient à dire m’a mis en colère, en particulier lorsqu’ils minimisaient ou refusaient de reconnaître ce qu’ils avaient fait. Mais je pense que le manque de connaissance des motivations des agresseurs et de leur mode opératoire a contribué à ce que je sois victime de violences sexuelles dans mon enfance. Je suis heureux que la commission d’enquête ait eu le courage de commanditer cette recherche et j’espère que ses conclusions contribueront à empêcher que les enfants ne soient victimes de mauvais traitements à l’avenir ».

Notes :
L’ Independent Inquiry into Child Sexual Abuse examine dans quelle mesure les institutions et les organisations ont été défaillantes dans la protection des enfants contre les violences sexuelles en Angleterre et au Pays de Galles.
La défaillance des institutions signifie soit que l’agression a été signalée à une personne en position d’autorité, telle que la police ou un travailleur social, mais que les mesures appropriées n’ont pas été prises, soit que l’agresseur était une personne en position de pouvoir.
Vous trouverez de plus amples informations sur les recherches de l’Inquiry à l’adresse suivante : https://www.iicsa.org.uk/research

Traduit par courtoisie depuis Independant Inquiry Chilf Sexual Abuse

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