
Le corps garde les traces du traumatisme et une mémoire qui imprègne nos émotions. Bessel van der Kolk a passé 40 ans à soigner des survivants. En racontant les histoires vécues par ses patients, il entraîne le lecteur dans un parcours à travers les méandres du syndrome du stress post-traumatique. Ce livre conjugue neurosciences, pratique clinique et réflexion sur la maladie. Il montre notre extraordinaire capacité à souffrir, mais aussi à guérir, en offrant de nouveaux espoirs pour retrouver goût à la vie.

Agnès Naudin livre ici le quotidien intense et singulier de la brigade territoriale de protection de la famille des Hauts-de-Seine. Focus sur trois cas particuliers : un bébé secoué, un viol sur mineure et un viol conjugal. De ces histoires qui marquent une carrière de flic... L'auteur passe tout en revue, sans aucun tabou : les autopsies, les interrogatoires, mais aussi ses sentiments. Parce que, oui, il est impossible d'être insensible. Au travers de ces histoires, Agnès Naudin y glisse ses propres morceaux de vie - elle qui est aussi mère célibataire. Dans cet ouvrage coup-de-poing, l'auteur parvient à mêler l'observation brute à l'émotion sincère, et à rendre palpable un quotidien qui nous dépasse.

Mia observe avec bonheur son corps changer et ses seins pousser. Impatiente, elle scrute sa poitrine en se réjouissant de voir sa silhouette de fille devenir femme. Cette métamorphose s'accompagne aussi de son cortège de désagréments. Le regard des hommes se pose désormais aussi sur son corps. Le copain de sa mère ne fait pas exception. Il entre dans la salle de bain juste au moment où elle se douche. Le scénario se répète plusieurs fois sans que Mia parvienne à se confier. La pré-adolescente s'enferme dans son mutisme jusqu'au jour où elle trouve le courage de dénoncer son abuseur.

Parfois des adultes ne respectent pas notre corps, certaines caresses sont interdites. Il ne faut pas les laisser faire et en parler aussitôt à une personne en qui on a confiance. Personne n'a le droit de nous toucher si nous ne le voulons pas. Mais les bons gros câlins bien tendres des grandes personnes qui nous aiment et nous respectent, ceux-là font toujours du bien.
Mine de rien, quand on se sent respecté, les vrais câlins, ça fait partie des bonheurs de la vie.

« Familles Inces-tueuses » est une manière de décortiquer les mécanismes qui contraignent une victime d'inceste au silence. L'inceste est un crime qui prend racine au sein d'une famille et s'en nourrit, asphyxiant la victime qui se retrouve invariablement rejetée pour protéger le criminel qui est aussi mari et père. Cet ouvrage ouvre des portes vers une compréhension de ce qu'est le phénomène de mémoire traumatique, réactivée à l'occasion d'un ou plusieurs événements. Un questionnement « Mais pourquoi, Maman ? », quand on découvre que, finalement, on n'a eu qu'une génitrice, un ventre qui nous tient enchaîné au silence, à la souffrance. Ce livre est également un plaidoyer : si l'imprescriptibilité n'est toujours pas actée en France concernant les crimes sexuels sur mineurs, il existe pourtant des faits qui la justifient amplement et mériteraient d'être connus, de chacun. Survivante de 14 années d'inceste, Séverine Mayer lutte depuis plusieurs années pour le respect de la dignité des personnes vulnérables, notamment des victimes d'agressions sexuelles.

« Tu sais, Jenny, derrière ces murs, on enferme les petites filles qui parlent trop. »
Petite fille docile et sensible, Jenny passe les sept premières années de sa vie dans le mensonge et la douleur. Elle survit, et raconte avec courage et détermination la maltraitance sexuelle et le déni familial. Le ton, sobre et pudique, est celui d’une violence rentrée et maîtrisée sous forme d’interrogations quant au rôle d’une mère.
Plutôt que de se concentrer sur les agissements du prédateur et d’accuser, « Le confort de l’autruche » dénonce avant tout le comportement des proches, mère et grand-mère, engluées dans leurs mensonges, leur passivité et leur confort organisé. Toute la particularité de ce texte se situe dans l’évocation d’une tacite malfaisance familiale et affective.

La perversion familiale se traduit d’une façon générale par une emprise psychologique et émotionnelle malsaine des parents et toutes les violences psychologiques que cela implique.
Pour ma part, elle s’est exprimée par l’irresponsabilité de mes parents, l’inceste et l’amnésie traumatique, le fait d’avoir normalisé des choses anormales quand j’étais enfant. J’avais normalisé la maltraitance psychologique et la négligence parentale, j’avais normalisé les addictions (drogues) de mes parents ainsi que leurs vices. J’avais
normalisé cette perversion qu’un enfant n’a pas à subir et continué de le normaliser adulte jusqu’à ce que je me rende compte avec mes propres enfants que ce que j’avais vécu n’était pas normal et sain.

Il était l’exemple parfait du succès : vie professionnelle, affective, familiale, il fonçait tête baissée dans la réussite. Puis un jour la machine s’enraie et craque. Tout s’arrête; c’est la dépression. Il en sort de peine et de misère, car il ne comprend pas bien ce qui lui est arrivé. Il retombe encore plus bas, quelques mois plus tard. Nouvelle dépression, très profonde cette fois. C’est le cirage total. C’est en suivant, pour se libérer, le chemin des odeurs oubliées de son enfance qu’il arrive enfin à retrouver profondément engrammée dans son psychisme «la cause profonde de cet épouvantable blocage qui l’avait mené tête première dans la dépression».

« Aujourd’hui, je suis seul. Je n’ai plus rien, plus de frères, de sœurs, de père, ni de mère. La justice m’a donné tort mais je sais aussi que je ne dois pas me taire. » Laurent de Villiers
Deux millions de personnes en France déclarent avoir subi des abus dans le cadre familial. Moins de 30 % osent porter plainte, sans qu’il y ait le plus souvent de poursuites judiciaires. Ce témoignage est emblématique du parcours d’obstacles se dressant devant ceux qui revendiquent leur statut de victime. Dans le cas de Laurent de Villiers, après avoir ordonné en mai 2010 le renvoi aux Assises de son agresseur présumé, la justice s’est ravisée et a prononcé un non-lieu en appel. Il a décidé de se pourvoir en cassation.

Dans les montagnes russes de l’autodestruction et de la reconstruction, dans cette lente descente aux enfers des baisers froids et des étreintes glaciales de la nuit, au delà des cris et des hurlements médiatiques que provoque l’inceste, du bruissement du silence émerge la parole, celle d’un homme, celle de Paul.
Dénoncer le père, mais ma mère? Là, elles ne disent rien sinon qu’avec le procès «votre mère sera obligée de témoigner». Encore attendre qu’elle m’aide, qu’elle témoigne en ma faveur, qu’elle choisisse le restant de sa progéniture, le débauché des vains espoirs, au lieu de son Gérard. Ça fait vingt-huit ans qu’elle prend pour lui, qu’elle le torche et lui sert tous ses repas. Le procès arrivera-t-il à effacer ces années domestiques, tout ce conditionnement?

"Te laisse pas faire!" est un ouvrage d'une facture unique. En plus petits caractères, il offre des textes destiné aux adultes visant à les informer et à leur donner des pistes et des outils pour aborder cette épineuse question des agressions sexuelles commise sur les enfants, sans paniquer et sans s'affoler. Dans le but de vérifier la compréhension de l'enfant, il comporte aussi une foule de dessins multicolores, de jeux et d'activités à faire avec lui, dans la détente et à des moments propices. Le lecteur adulte y apprend à bien cerner et à atteindre l'équilibre, le juste milieu, entre la banalisation et la dramatisation

Piccolo, le petit chien jaune, aime les guilis, mais pas ceux de tonton Doggro. Un jour, ses parents lui confient une course à faire en ville, mais tout ne se passe pas comme prévu : la foule, les copains, l'orage, bientôt Piccolo se retrouve seul... C'est alors qu'il rencontre son tonton Doggro qui lui propose de l'aider en l'invitant dans sa maison. Là, Piccolo découvre que son oncle se transforme en monstre crocodile quand il se rapproche trop près de lui...
L'album est complété par un livret d'accompagnement et un support cédérom offrant de multiples ressources et permettant la mise en uvre d'activités par un adulte dans un contexte scolaire ou familial à partir de trois ans.

Mia ne sait plus quoi faire. Elle a promis de ne rien dire, mais cela la met mal à l'aise. Elle a peur que celui qui lui a demandé de garder le secret se fâche si elle parle du " jeu spécial " à quelqu'un. Elle craint aussi d'avoir fait quelque chose de mal et que personne ne comprenne pourquoi elle a agi ainsi. Seul Tikki a tout vu et sait à quel point cette histoire la perturbe. Mais est-ce qu'un ours en peluche peut vraiment lui venir en aide ? Mia trouve tout à coup une façon de sortir de l'impasse. De nombreux enfants sont victimes d'abus sexuels en bas âge. Le secret de Mia les aidera à retrouver confiance en eux et dans les adultes. Il permettra aussi aux autres enfants de reconnaître les signes avant-coureurs du danger.

Apprendre à dire NON aux petites maltraitances de tous les jours calmement mais fermement pour savoir se faire écouter, respecter, aider et pouvoir se défendre en cas de grandes maltraitances. Un petit livre pour se connaître et s'affirmer !

Un enfant multicolore raconte ses mésaventures avec des animaux fantastiques. C'est tout simplement. incroyable. En vérité, cet enfant ne va pas bien et cache un lourd secret. Il hésite pourtant à attraper la main tendue qui pourrait l'aider. Cet enfant Phénix réussira-t-il à colorier sa vie en rose ?

Ce que j’ai subi dans mon enfance, l’inceste répété pendant deux ans, aurais pu me briser, me détruire. Mais il ne m’a pas tuée. En saisissant toutes les perches que l’on a bien voulu me tendre, en trouvant mon véritable père, en devenant mère alors qu’a priori cet espoir m’était interdit, en recourant aux services de thérapeutes, je me suis reconstruite.
Je n’ai rien oublié, mais j’ai appris à vivre avec cette chose au fond de moi, à la transcender. Il me restait à dire ma Vérité. C’est maintenant chose faite.