Quand le trauma passe inaperçu

Avez-vous déjà eu l’impression que quelque chose n’allait pas en vous, sans pouvoir mettre le doigt dessus ? Il est possible que vous souffriez d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) sans même le savoir. Comme l’explique le Dr Milton Z. Brown, psychologue ayant traité le TSPT pendant plus de 25 ans, on peut porter ce fardeau pendant des décennies sans en être conscient.

Le TSPT : Au-delà des stéréotypes

Contrairement aux idées reçues, le TSPT ne touche pas uniquement les victimes de guerre ou de catastrophes majeures. Il peut résulter d’expériences traumatiques variées, parfois insidieuses, vécues dans l’enfance ou à l’âge adulte, des abandons, ou une accumulation d’événements stressants.

Les signes qui ne trompent pas

Le TSPT peut se manifester de diverses manières :

– Des réactions émotionnelles intenses à certains déclencheurs

– Des relations compliquées

– Un sentiment de honte ou de culpabilité persistant

– Un sentiment de détachement

– Des « trous noirs » dans votre mémoire

– Une hypervigilance constante

Si ces symptômes vous parlent, sachez que vous n’êtes pas seul(e) et qu’il existe des solutions.

Le TSPT complexe : Quand le trauma s’inscrit dans la durée

Pour certains, le trauma n’est pas un événement unique mais une accumulation d’expériences négatives sur une longue période. On parle alors de TSPT complexe (TSPT-C). Cette forme de TSPT peut être particulièrement difficile à identifier car elle s’est souvent intégrée à votre personnalité au fil du temps.

Peut-on avoir un TSPT sans le savoir ?

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) peut effectivement affecter une personne à son insu, car :

– Le cerveau a une capacité étonnante à oublier des souvenirs douloureux tout en les conservant inconsciemment.

– Même les professionnels de santé mentale peuvent ne pas reconnaître leur propre TSPT, (cf – Dr. Brown).

– Le TSPT complexe (TSPT-C) résulte d’une exposition prolongée à des traumatismes, souvent durant l’enfance, et peut être plus difficile à identifier que le TSPT classique.

– Les symptômes peuvent inclure des difficultés émotionnelles, des problèmes relationnels, des sentiments de honte, et des périodes de dissociation.

– Le diagnostic peut être compliqué car les symptômes peuvent être confondus avec d’autres troubles mentaux.

– La prise de conscience du TSPT peut survenir tard dans la vie, souvent déclenchée par un événement qui fait ressurgir les traumatismes passés.

La reconnaissance du trouble est une étape cruciale, permettant de comprendre et de traiter les réactions émotionnelles longtemps inexpliquées.

La prise de conscience : Un premier pas vers la guérison

Reconnaître que l’on souffre de TSPT peut être bouleversant, mais c’est aussi le début d’un chemin vers la guérison. Comme le témoigne Ama Scriver, recevoir un diagnostic peut apporter un immense soulagement et une compréhension nouvelle de soi-même.

Vers un nouvel horizon

Si vous vous reconnaissez dans cet article, sachez qu’il existe de nombreuses approches thérapeutiques efficaces pour traiter le TSPT :

– La thérapie cognitivo-comportementale

– L’EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires)

– La psychothérapie

Chaque parcours est unique, et il est essentiel de trouver l’approche qui vous convient le mieux.

Un message d’espoir

Vivre avec un TSPT non diagnostiqué peut être extrêmement difficile, mais la prise de conscience est le premier pas vers une vie plus sereine. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé mentale si vous vous reconnaissez dans ces lignes. Le chemin vers la guérison peut être long, mais il en vaut la peine. N’oubliez pas : vous n’êtes pas seul(e) dans cette épreuve. De nombreuses personnes ont vécu des expériences similaires et ont réussi à s’en sortir. Vous aussi méritez de vivre pleinement, libéré(e) du poids du passé.

Rappelez-vous : votre trauma ne vous définit pas. Avec le bon soutien et les outils appropriés, il est possible de surmonter le TSPT et de retrouver une vie épanouie.